L’illettrisme

Illettrisme, de quoi parle-t-on ?

L’illettrisme qualifie la situation de personnes de plus de 16 ans qui, bien qu’ayant été scolarisées, ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne, et/ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples. Pour certaines personnes, ces difficultés en lecture et écriture peuvent se combiner, à des degrés divers avec une maîtrise insuffisante de compétences de base, comme la communication orale, le raisonnement logique, la compréhension et l’utilisation des nombres et des opérations, la prise de repères dans l’espace et dans le temps, etc. »

Un peu de vocabulaire

L’illettrisme se distingue de l’analphabétisme qui désigne des personnes qui n’ont jamais été scolarisées.
Une personne allophone est une personne ayant une autre langue maternelle que celle du pays où elle se trouve.
La lutte contre l’illettrisme se différencie de la politique linguistique en faveur des migrants qui ne parlent pas la langue du pays où ils résident.

L’illectronisme pour sa part caractérise la situation d’un adulte ne maîtrisant pas suffisamment les usages des outils numériques usuels pour accéder aux informations, les traiter et agir en autonomie dans la vie courante. (Cadre de référence ANLCI). Avec le développement du numérique, de nouvelles modalités d’apprentissage avec de nombreux outils sont proposées aux personnes qui rencontrent des difficultés.

Qui est concerné par l’illettrisme ?

En Martinique, c’est 13% de la population, âgée de 16 à 65 ans, soit près de 30.000 personnes, qui n’ont pas une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul et des compétences de base ou encore qui les ont oubliées.

En voici quelques exemples mobilisables dans les actes de la vie quotidienne : prendre connaissance d’informations sur ses droits, pour sa santé, pour suivre la scolarité de son enfant, entrer dans la lecture d’un journal ou d’un livre, ou encore lire une consigne de travail ou de sécurité…

Sortir de l’illettrisme, c’est :

  • Être autonome dans les actes de la vie quotidienne,
  • Utiliser le numérique,
  • S’informer sur ses droits et les faire valoir,
  • Pouvoir se former pour l’obtention d’une qualification ou d’une certification pour sortir du chômage et s’insérer dans le monde du travail,
  • Apprendre, progresser, se cultiver, mieux communiquer avec les autres
  • Travailler à ses projets pour entreprendre, s’épanouir dans ce que l’on aime
  • Acquérir de l’expérience et développer son capital de compétences

Pour gagner cette autonomie, il s’agira de concilier le projet de vie dans un parcours spécifique qui passe par la formation professionnelle. Elle devra favoriser la réappropriation de l’écrit et d’un socle de compétences de base dans le cadre d’un accompagnement par les structures suivantes :

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